En novembre 2016, pendant les 5 minutes quotidiennes de lecture en Grec, histoire de pas complètement oublier sa langue natale, un article a attiré l’attention.

La ville a classé 199 bâtiments -διατηρητέα- pour figer ce qui a été l’architecture, le style durant la période entre les deux guerres -Μεσοπόλεμοs-

Le projet de photographier ces bâtiments comme l’indicateur d’un moment et rendre ainsi hommage à la ville qui m’a vu naitre et grandir m’a paru évident.

En novembre 2018, pendant que les gilets jaunes bâtaient la semelle aux ronds-points, une première visite eu lieu.
Au préalable, le travail nécessaire de préparation a été réalisé, à l’occurrence, la cartographie et le repérage des bâtiments en question, pour pouvoir grouper les interventions et gagner du temps.
Cette première visite a permis de situer la presque totalité de bâtiments.

On peut également signaler qu’un tiers de rues on n’avait jamais mis les pieds ou on ignorait même leurs noms et pour ce qui est du reste, on n’avait même pas remarqué les bâtiments concernés, faute d’avoir la grille de lecture qui a été utilisé pour leur évaluation.

Des images (numérique) pendant les repérages ont été prises.
Pendant la prise de vues on a décidé de photographier les portes d’entrée des bâtiments également, élément premier à subir l’usure, les affres du temps et de la modernité.

De retour chez soi et après exploitation du travail réalisé, compte tenu du temps imparti (moins de 3 semaines de séjour) on s’est rendu compte que 26 bâtiments manquaient à l’appel et pour les portes, décidé en cours, c’était pire, 61 manquaient à l’appel.
Les images réalisées dans plusieurs cas se bornent à montrer que de détails de bâtiments faute de pouvoir réaliser une vue d’ensemble correcte.

Un fichier avec les manquants a été préparé, ayant comme but de compléter le travail initié.
Ceci a été réalisé en Novembre 2025.

Conscient qu’à l’espace de 7 ans même à Salonique il y a de choses qui changent, ces images sont repérées avec la lettre b.
Dans certains cas on a mis des images montrant l’évolution. (22, 36, 89)
Dans d’autres, seuls la végétation et les ravages du temps ont fait leur travail.

Durant ce second tour on a également pensé de repérer les bâtiments ou le feuillage des arbres serait un obstacle à la pdv, élément qui nous a décidé de réaliser le projet pendant l’hiver.

Depuis le début du projet cad bientôt 10 ans, il avait été décidé de le réaliser avec une chambre et avec de plans film pour avoir la possibilité de respecter les perspectives et par conséquent l’intégrité géométrique des bâtiments en question.

Il est vrai qu’on peut désormais, corriger de perspectives sur de fichiers avec un traitement logiciel et il existe au moins 2 solutions numériques ‘’abordables’’ (entre 4000 et 6000€) dos numérique, ou des boitiers avec beaucoup de pixels et des objectifs tilt/shift, cependant, il s’agirait d’un paquet de fichiers de plus, noyés au flot de milliards de données.
Ceux qui ont regardé un sujet sur un dépoli, visionné de plans film sur une table lumineuse, manipulé des plans film, comprendront le choix.

Au départ, on a eu la folie des grandeurs et après un instant ou on a envisagé le 8x10 comme format, compte tenu du poids du matériel en question, à déplacer à travers la ville, on est devenu beaucoup plus raisonnable et on a opté pour le 4x5 autrement plus compact, bien plus léger et raisonnable.

Il est prévu de rentrer dans le vif du sujet, commencer à photographier en décembre 2025 et s’arrêter lorsque les feuilles réapparaitront.

En attendant de voir le résultat, voici le travail qui a servi pour la préparation.

Il y aurait beaucoup à dire sur ces bâtiments, le regard de chacun est dressé en fonction du milieu ou il évolue, par conséquent, on a choisi de rien dire.

30 Novembre 2025


 

In November 2016, during my daily five minutes of reading in Greek—a way of not completely forgetting my native tongue—an article caught my eye.

The city had listed 199 buildings —διατηρητέα—to preserve the architecture and style of the interwar period-Μεσοπόλεμοs-.

The idea of ​​photographing these buildings as a snapshot of a specific moment in time, and thus paying homage to the city where I was born and raised, seemed obvious.

In November 2018, while the Yellow Vest protesters were demonstrating at the roundabouts, a first visit took place. Prior to this, the necessary preparatory work was done, namely mapping and locating the buildings in question, in order to group the photoshoots and save time. This initial visit allowed us to locate almost all the buildings.

It's also worth noting that we had never set foot on a third of the streets, or we didn't even know their names. As for the rest, we hadn't even noticed the buildings in question, due to the lack of the reference grid used for their evaluation.

Digital photographs were taken during the reconnaissance.
During the photography, we decided to also photograph the building entrances, the first elements to suffer wear and tear, the ravages of time and modernization.

Back home, after reviewing the work done, given the limited time (less than three weeks), we realized that 26 buildings were missing, and for the entrances, as decided during the trip, it was even worse: 61 were missing. In several cases, the images taken only show details of the buildings, as it was impossible to capture a proper overview.

A file containing the missing images was prepared to complete the work already begun.

This was done in November 2025.

Recognizing that even in Thessaloniki, things can change over seven years, these images are marked with the letter "b".

In some cases, images were included showing the evolution (22, 36, 89).
In others, only vegetation and the ravages of time have taken their toll.

During this second phase, we also considered identifying buildings where tree foliage might obstruct the view, a factor that led us to carry out the project during the winter.

From the project's inception, nearly ten years ago, it was decided to use a large-format camera and film to ensure the accuracy of perspective and, consequently, the geometric integrity of the buildings in question.

It's true that perspective correction is now possible on files using software, and there are at least two "affordable" digital solutions (between €4,000 and €6,000): digital backs or cameras with high pixel counts and tilt/shift lenses. However, this would mean yet another batch of files, lost in the flood of billions of data points.

Those who have viewed a subject on a ground glass screen, looked at film sheets on a light table, or handled film will understand the choice.

Initially, we were overly ambitious, and after briefly considering 8x10 as a format, given the weight of the equipment and the need to transport it around town, we became much more sensible and opted for 4x5, which is far more compact, much lighter, and more practical.

The plan is to get down to business, start photographing in December 2025, and stop when the leaves reappear.

While we wait to see the final result, here is the work that was used in preparation.

There is much to say about these buildings; everyone's perspective is shaped by their environment, so we have chosen to say nothing.

November 30, 2025


 




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